Comment avez-vous rencontré HéDONIE ?
J’ai rencontré Sylvie dans le cadre professionnel. Elle était cliente fidèle des Jardins de Gaïa, un jour où j’étais de passage à Paris pour le travail j’ai décidé d’aller la rencontrer chez HéDONIE. Elle m’a invitée chez elle et on a parlé toute la soirée, ce fut un véritable coup de foudre amical.
Pouvez-vous résumer votre parcours professionnel ? Avez-vous toujours évolué dans ce secteur ?
J’ai commencé ma vie active en travaillant dans le social, où j’ai été éducatrice pendant sept ou huit ans environ. Puis j’ai eu envie de voyager, de réfléchir à ma vie car je songeais de plus en plus à une reconversion qui me permettrait d’avoir un rythme de vie plus simple. Alors j’ai pris un an de disponibilité et je suis partie, d’abord en Grèce puis en Afrique subsaharienne. De retour de ce voyage, une rencontre m’a offert un thé darjeeling et ce fut une révélation: je savais ce que je voulais faire désormais : du thé ! J’ai toujours aimé les plantes qui font partie de mon quotidien et de mes souvenirs d’enfance. Et je m’étais également beaucoup renseignée et investie dans le Bio, qui était encore une approche novatrice à cette époque. J’ai donc décidé de monter ma propre marque de thé, éthique et bio.
Quel est votre engagement en faveur d’une production responsable ?
Nous sommes une marque engagée et je n’ai jamais conçu Les Jardins de Gaïa autrement. Déjà depuis notre création dans le commerce équitable. Au-delà de proposer des produits issus de l’Agriculture Biologique je voulais que mes thés soient ramassés par des personnes travaillant dignement et avec un salaire juste. Je suis intimement convaincue que les gens heureux travaillent mieux. Aujourd’hui 75% de notre production est issue du commerce équitable.
Ensuite j’ai créé les « thés engagés ». Ce sont des thés qui permettent de soutenir des associations qui nous contactent et de leur donner de la visibilité. 1€ par boite et 0,50€ par sachet sont versés à l’association, qui est également mise en avant sur l’emballage. Nous soutenons ainsi des causes variées, comme la lutte contre les violences conjugales, la culture, le handicap, la protection d’espèces en voie d’extinction…
Nous avons par la suite créé un fond de dotation axé autour de trois piliers : la culture, l’éducation et l’écologie. Il permet de soutenir les associations des « thés engagés » et d’éduquer les enfants à l’écologie. Ma fille, qui est à la tête de ce fond, a créé « l’école arc-en-ciel », une initiative en partenariat avec l’école de Wittisheim où nous sommes basés. Main dans la main avec les enseignants nous organisons des ateliers pour sensibiliser les enfants aux enjeux climatiques.
Notre engagement le plus récent est le lancement d’une gamme de thés importés de leur pays d’origine, le Vietnam, par voilier. Ainsi cela réduit de 95% les émissions de CO2 habituellement consommés lors de leur transport.
Qu’aimez-vous le plus dans votre métier ?
Je suis passionnée de thé et j’aime tout ce qui découle de ce produit : la saveur, la couleur, mais aussi les voyages et les rencontres. Cette année nous fêtons nos 30 ans, j’ai été approchée par les Editions La Martinière pour écrire un livre autour du thé et j’ai justement choisi de raconter dans « Le Thé, la terre et les hommes » les histoires des personnes qui travaillent dans ce secteur à travers le monde.
Le thé est un univers merveilleux où les gens ne se rencontrent jamais par hasard. Pour moi, les plus beaux endroits de la planète sont ceux où l’on trouve du thé.
Quels sont vos produits préférés ?
Evidemment j’aime tous mes thés, mais j’ai une affection particulière pour le Darjeeling qui a été la boisson qui m’a amenée à faire du thé et le rooibos, une infusion sans théine qui est une très bonne alternative au thé le soir. Je suis également très fan des thés wulong de Taïwan ainsi que des gyokuro japonais, pour résumer j’aime tous les bons et grands thés !
