Comment avez-vous rencontré HéDONIE ?
Quand j’étais styliste culinaire j’ai eu une demande de shooting photo autour des agrumes. J’en ai cherché partout, il fallait qu’ils soient appétissants et de bonne qualité et il s’avère que Sylvie en avait de magnifiques ! Par la suite nous sommes devenues amies et nous collaborons toujours régulièrement ensemble. Par exemple, c’est moi qui aie conçu les coussins pour le salon de thé HéDONIE Côté Jardin, où j’expose régulièrement mes créations.
Pouvez-vous résumer votre parcours professionnel ? Avez-vous toujours évolué dans ce secteur ?
J’ai fait l’école Penninghen, où j’ai obtenu un diplôme en arts graphiques. Je me suis par la suite tournée vers une carrière en stylisme culinaire, métier que j’ai exercé pendant 18 ans, puis je suis devenue photographe « lifestyle » notamment pour la presse. J’ai collaboré avec plusieurs magazines tels que Madame Figaro, Marie Claire, Saveurs ou Vogue.
Pendant toute ma carrière de styliste j’ai collectionné de nombreux tissus anciens et jamais réédités. J’en avais une quantité telle que m’est venu l’idée d’en faire des objets. Il y a deux ans, j’ai décidé d’en faire des objets et de les commercialiser : Matha Editions était née ! Aujourd’hui nous sommes toujours une petite structure, même si nous sommes présents dans de belles enseignes telles que le Bon Marché ou Bensimon.
Quel est votre engagement en faveur d’une production responsable ?
Il y a 25 ans j’avais fondé avec mon mari la marque « Slowciety » avec pour but de réaliser des objets avec des matériaux recyclés. Finalement ce projet n’a jamais vu le jour, mais j’ai toujours eu ce souhait de créer une marque où je pourrais composer de nouvelles choses avec de l’existant. Pourquoi utiliser des tissus neufs alors qu’il y en a une multitude d’anciens qui dorment ? Cela donne aussi un aspect unique à mes créations comme ces imprimés ne sont plus édités.
Les coussins sont finalisés à Saint Denis dans les locaux de l’association Mode Estime. Elle œuvre pour insérer et valoriser des personnes aux parcours compliqués à travers la couture. Matha Editions n’aurait pas pu exister autrement, je voulais que cette marque ait un engagement social fort.
Quelles sont vos principales sources d’inspiration ?
J’aime les couleurs joyeuses et les imprimés, cela se ressent dans mes sélections de tissus. Sinon je m’inspire de tout ce qui est artistique : la peinture, la lecture, les expositions mais aussi la nature et plus particulièrement la mer. J’adore également chiner, ça me donne des idées pour mes créations.
Comment imaginez-vous l’avenir de Matha Editions ?
En créant Matha Editions, je ne voulais pas juste créer une marque de mono-produits: j’ai imaginé un studio où dans le futur je pourrai concevoir des produits upcyclés en tous genres. J’ai une multitude d’idées en tête, notamment une collaboration avec ma fille Margot qui est céramiste. Actuellement je suis en train de développer des pieds de lampe en bois teint dans la masse et avec des abat-jour recouverts de tissus. Ils sont fabriqués en France et j’espère que dans le futur, je pourrai continuer de collaborer avec des artisans français dans mon processus de création.

